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Dans le Maine-et-Loire, remise de chèques à l’association ASPIRE

Ce mercredi 21 septembre, à Saint-Macaire-du-Bois dans le Maine-et-Loire, le FAPE EDF a remis un chèque à l’association saumuroise « Aspire ». Organisé aux côtés de la délégation régionale EDF Pays de la Loire, l’évènement, qui a réuni élus, équipes d’EDF, de l’Aspire et salariés en insertion, était l’occasion d’inaugurer l’extension du jardin du Cocagne de l’association. Par ici la visite !

Une blanchisserie, une ressourcerie, un garage solidaire, un jardin de Cocagne, un chantier de préservation du patrimoine, des services à la personne et aux entreprises… Autant de supports d’activités, au total 6 chantiers d’insertion pour une seule structure : Aspire. « Notre vocation, c’est avant tout d’accompagner des salariés vers le retour à l’emploi, de leur redonner la confiance et les compétences nécessaires… Si nos supports d’activité ne sont « que des excuses », nous sommes aussi aujourd’hui le premier employeur de Saint-Macaire-du-Bois », explique Claude Noyelle, directrice de l’association qui a plus de 35 ans d’expérience.

Réemploi et circuit-court : des actions au service d’un territoire

A Saumur, au siège de l’association, la ressourcerie produit un travail impressionnant. Au total, ce sont 430 tonnes de vêtements qui sont collectés ou déposés, puis triés chaque année par les salariés en insertion. Ici, pas de gaspillage : les vêtements, proposés à la vente dans le magasin, sont tous réemployés. Ils sont réutilisés comme matériaux d’isolation, comme couvertures proposées à la SPA toute proche, ou viennent « habiller » les habitants le temps des évènements de la commune, « Anjou vélo vintage » ou « fête du printemps… Seul 3 à 5% de ce qui est reçu est jeté et recyclé dans de grandes bennes.

Le lieu attire aujourd’hui de plus en plus de visiteurs, chineurs passionnés, mais aussi consommateurs à la recherche de produits à prix abordables ou plus respectueux de l’environnement. A côté des vêtements, l’on trouve aussi des meubles, des livres, de l’électroménager, et bientôt, un point de vente pour les fruits et légumes frais, biologiques et issus du Jardin de Cocagne de Saint-Macaire, à quelques kilomètres de là. « Nous avons mis en place un espace de vente de nos produits bio pour proposer une alimentation saine et aussi élargir notre clientèle. L’espace a été construit par un artiste avec les salariés eux-mêmes, le stand a été pensé et aménagé avec eux à partir de bois récupéré », explique Ludovic. Réemploi et circuit court : la « ruche » Aspire » est au service des habitants.

La preuve, les légumes cultivés dans le Jardin de Cocagne sont distribués sous forme de paniers aux adhérents consommateurs, mais arrivent aussi dans l’assiette des élèves de l’école d’en face. Aspire, avec ses paniers bio, assure ainsi de la vente directe, de la vente en paniers – dont 20% de paniers solidaires – dans différents commerces de proximité, mais aussi avec une prestation de conditionnement pour des producteurs bios associés de façon à assurer la livraison dans de grandes agglomérations, comme Nantes, le Mans, Angers et Cholet.

Cultiver son Jardin au bénéfice de tous

Le Jardin de Cocagne de Saint-Macaire du bois a bénéficié pour la seconde fois du soutien du FAPE EDF l’an dernier. L’objectif : l’extension du Jardin d’un hectare supplémentaire ce qui permettra d’augmenter la production de 20 à 40% en 2023 avec une plus grande variété de légumes, mais pas que. Le projet donnera aussi lieu à l’embauche de quatre nouveaux salariés amenant l’effectif à 21 salariés en parcours professionnel, deux encadrants techniques et un aide encadrant.

Durant leur contrat de travail au sein du Jardin, les jardiniers bénéficient d’un encadrement sur le support de travail, de formations, de stages en entreprises et d’un accompagnement socioprofessionnel délivré par l’équipe de professionnels de l’Aspire.

A l’issue du parcours, près de deux jardiniers sur trois retrouvent un emploi durable ou une formation qualifiante.

Vos dons ont changé leur vie

Aurélie : « Relever la tête avec un travail qui nous plaît »

« Demain est un autre jour », voilà ce que l’on se dit ici, entre salariés en insertion à l’Aspire. On se soutient mutuellement, car nous avons tous nos problèmes et, plus ou moins un mauvais parcours dans notre vie. Si nous sommes là, c’est que nous voulons nous remettre dans la bonne voie, relever la tête avec un travail qui nous comble et nous correspond. Pendant deux ans maximum, Aspire nous propose des débouchés, de trouver un stage en entreprise. Les encadrants nous aident à retrouver confiance et la motivation pour continuer. On ne fait peut-être pas ce qu’on aime maintenant, mais ils nous aident à aimer ce que l’on va faire demain. Je suis ici depuis presque un an. Je travaille dans le champ, mais aussi dans la préparation des paniers. Avant j’ai été tour à tour, vendeuse assistante à Paris, puis j’ai travaillé dans les vignes, avant de me remettre en question. J’ai su qu’on pouvait revoir une carrière professionnelle grâce à Aspire. Cela faisait un moment que j’avais envie d’obtenir une formation pour conduire les chariots élévateurs. Je l’ai obtenue en août dernier, et cela a été une victoire pour moi, mais aussi mon foyer. Demain, je pourrai proposer cette compétence à un employeur et j’en suis fière.  

Je voudrais dire aux salariés et retraités d’EDF que leur argent n’est pas perdu, que cela sauve des foyers. Grâce à eux, il y en a qui s’en sortent et ont une carrière professionnelle, avec l’envie de le faire. Du travail, cela se trouve, mais il faut aussi se lever le matin avec le plaisir de le faire. Une fois le travail retrouvé, il faut aimer la vie, et normalement, la vie est belle après ! »

Julien : « Me lancer pour obtenir le brevet de responsable agricole et horticulture »

« Je suis arrivé ici il y a un peu plus d’un an. Dans ma vie d’avant, j’ai touché un peu à tout, j’ai obtenu un CAP cuisine, j’ai fait de zinguerie, de l’électronique, travaillé dans l’électricité… Cela ne me plaisait pas vraiment. J’ai cherché ce qui pourrait me plaire. Et je me suis amusé à faire pousser quelques légumes dans mon jardin. Et j’ai décidé d’intégrer ce parcours d’insertion à l’Aspire, dans ce jardin de Cocagne. Cela a été un révélateur de ce que j’avais envie de faire : travailler en plein air, en plein champ. Ici, on est assez polyvalent, on peut s’occuper des récoltes, comme de l’entretien de serres et des terrains. C’est assez gratifiant de voir pousser la graine jusqu’au fruit. Notre travail couvre toute la chaîne, depuis les semis jusqu’au conditionnement des paniers. J’ai eu la chance d’obtenir une formation pour conduire le tracteur.

Aujourd’hui, j’aimerais me lancer pour obtenir un brevet professionnel de responsable agricole et horticulture. Cela m’a fait découvrir le maraîchage en entreprise, et j’ai la chance d’avoir de bonnes bases… »

Un projet moteur pour la mobilité dans le territoire : Parce que la mobilité est aussi un frein dans le retour à l’emploi des salariés, Aspire, via son garage solidaire, a mis en place il y a un an « Mobil’Izi », un service de location de véhicules – notamment scooters et voitures électriques sans permis, ouvert aux personnes bénéficiaires du RSA. C’est une nouvelle offre qui répond à un vrai besoin du territoire et va s’étendre au-delà de l’agglomération.