Ce mardi 12 mars, des salariés de la direction Optimisation Amont-Aval Trading (DOAAT) ont testé la Fresque de l’emploi durable, une première au sein du Groupe. Conçue à la fois comme un dispositif d’accompagnement vers l’emploi et comme un levier de changement vers des « emplois bas carbone », cette fresque a été mise en place par l’association Solidarités nouvelles face au chômage, spécialisée dans l’accompagnement des personnes éloignées de l’emploi. Reportage.

 

« Nous devons être force de proposition pour attirer les nouvelles générations. Et je sais qu’heureusement, à EDF, les champs des possibles sont immenses ». Cécile, chargée de mission parcours pro à la DOAAT, partage son expérience auprès de onze autres collègues réunis ce matin pour expérimenter, comme elle, la Fresque de l’emploi durable. Comme sa grande sœur, la Fresque du climat, qui sensibilise les salariés à l’urgence climatique, cette fresque part de constats chiffrés autour des impacts du changement climatique mais cette fois… sur nos emplois.

Passer de l’individuel au systémique

D’ici 2050, 900 000 emplois devraient disparaître du fait du changement climatique. « Heureusement 1, 2 millions d’emplois seront créés… et il nous faut aussi les inventer ! », temporise François Quintreau, vice-président de l’association Solidarités face au chômage et créateur de cette fresque. Comment lui en est venu l’idée ?

« J’accompagne depuis 10 ans des personnes vers l’emploi au sein de cette association partenaire du FAPE EDF depuis longtemps, témoigne ce cinquantenaire; également salarié à Niort, à la Macif. J’ai été particulièrement touché par l’une de ces personnes qui sortait d’un burn out sévère suite à une longue expérience dans la grande distribution. Grâce à notre accompagnement, elle a réussi à s’en sortir. Elle travaille aujourd’hui dans une ressourcerie et est même devenue bénévole à SNC. J’ai voulu amplifier l’expérience en passant de l’individuel au systémique. Cette fresque permet de faire prendre conscience au plus grand nombre de l’importance de changer pour des métiers bons pour soi, comme pour la planète, tout en étant à l’écoute de chacun. C’est aussi une façon de relier écologie, emploi et solidarité tout en faisant connaître le plan de transformation de l’économie française et in fine enclencher un engagement individuel et collectif. »

Verdir les métiers de l’intérieur

Après le constat de métiers plus ou moins polluants, chiffres à l’appui, nous voici acteurs pour un jeu de rôles… « Nous souhaitons que chaque participant se projette dans un métier en étant accompagné par deux personnes, comme c’est le cas à SNC », explique François. Nous voici donc devant un ouvrier mécanicien, une responsable marketing et communication dans l’agoalimentaire, un ingénieur dans l’aéronautique et une hôtesse de caisse. Ils veulent changer de métier, de filière, comment les guider ? Tous sont aussi confrontés à des aléas très concrets – maladie de proches, chômage ou crise économique, comme dans la vie…– mais  bénéficient aussi de coups de pouce (comme dans la vie) – acculturation aux acteurs de l’emploi, formations possibles, et surtout écoute… « L’humain est au cœur de cette fresque de l’emploi et ce jeu de rôles, cela apporte du concret, mais cela nous permet aussi de nous positionner dans nos possibilités d’être à l’écoute de l’autre, » témoigne Sophie.

En près de trois heures, les participants ont pu ainsi passer du systémique – « les chiffres » à l’individuel – le jeu de rôle, avec l’accompagnement personnalisé. Le moment est venu du « debrief » collectif. « Prendre de la hauteur sur son travail », « être dans l’accompagnement concret », « parler aux jeunes générations »… Autant d’idées que de prises de conscience pour être acteur demain, bref, Agir.

Agir pour l’emploi

Pour cela, il faut être sur le terrain. Comme le FAPE EDF, qui, grâce aux dons des salariés depuis près de 30 ans peut agir en soutenant des structures d’insertion dans toute la France, SNC a l’expérience de cette solidarité de proximité. Et faire entrer l’associatif dans le monde de l’entreprise n’a rien d’anodin. « Le FAPE EDF va déployer cette fresque au sein du Groupe et nous souhaitons aussi que des salariés s’engagent à la porter. Au FAPE EDF, nous sommes en effet convaincus que c’est une belle illustration d’innovation pour construire les emplois durables de demain », souligne Karine Dellière, secrétaire générale du FAPE. « Et ce n’est pas pour rien que l’on s’appelle « Solidarités nouvelles », rappelle François. L’idée est bien d’insuffler de nouvelles formes de solidarités envers les autres, les générations futures et les vivants… » Et tout cela est possible dès maintenant !

Les objectifs de la Fresque de l’emploi durable

• Amener les participants à se projeter vers un emploi désirable, pour eux-mêmes, pour la société, pour la planète.
• Éveiller l’imaginaire et susciter un désir de changement en faveur d’une meilleure prise en compte de la transition écologique.
• Fournir un outil pédagogique facilitant l’orientation des personnes en transition professionnelle à celles et ceux qui les accompagnent, professionnels ou bénévoles.
• Encourager des solidarités nouvelles, avec l’autre, avec le vivant, avec les générations à venir.

Les grands principes de la Fresque de l’emploi durable

• Un duo de joueurs accompagne un personnage fictif dans sa transition professionnelle sur une période de 3 ans vers une situation plus saine pour lui et pour la planète.
• Le jeu de rôle est basé sur des trios, constitués de façon aléatoire. Chaque trio rassemble une personne accompagnée et deux personnes accompagnatrices.

Pour en savoir plus sur l’association Solidarités Face au chômage : https://snc.asso.fr/