Au FAPE EDF, ils sont une dizaine. Dix instructeurs bénévoles, anciens salariés du Groupe, qui une fois à la retraite ont décidé de consacrer du temps à étudier les demandes de soutien financier reçues par le Fonds. Ils mettent leurs compétences au service d’une cause qui les porte. C’est le cas de Vincent Hervault, instructeur depuis 2017. Témoignage.
J’ai le sentiment d’être utile. Contribuer à ce que des gens puissent accéder à l’emploi, ça me motive. C’est très concret et ça a du sens. On sait à la fois ce qui est fait de l’argent que le FAPE reçoit de ses donateurs et de celui qu’il donne aux structures.
Ingénieur, Vincent Hervaut a fait toute sa carrière chez EDF avec comme fil conducteur la production nucléaire. Essais de performance, maintenance préventive, construction : « Des métiers très techniques, qui demandent beaucoup de rigueur », explique-t-il.
Pourquoi choisir de devenir bénévole au FAPE EDF ? « Quand j’étais en activité, je donnais régulièrement au FAPE. Je trouvais la mission du fonds très intéressante. La problématique de l’emploi me paraît extrêmement importante comme condition d’autonomie, d’intégration dans la société. Arrivé en retraite, j’ai voulu faire du bénévolat. Je me suis donc tout naturellement rapproché du Fonds pour savoir comment je pouvais contribuer et on m’a proposé de devenir instructeur ».
Le Fonds Agir Pour l’Emploi EDF reçoit chaque mois des demandes de soutien financier de la part de structures d’insertion qui ont des projets d’investissement. Les dossiers sont au préalable passés au crible par l’équipe du FAPE qui s’assure qu’ils répondent bien aux critères du Fonds. Une fois cette étape franchie, les dossiers sont confiés aux instructeurs un mois avant passage en comité d’engagement.
Je commence toujours par informer la structure que son dossier est retenu pour passer en comité d’engagement. Ensuite, je procède à une lecture approfondie et rigoureuse du dossier. Mon rôle consiste à passer tous les points en revue. Je regarde si le projet d’investissement est pertinent, si la gouvernance de l’association est bien en phase avec nos critères, etc. L’idée est d’avoir une vision globale du dossier.
En lien avec les experts financier et social, Vincent s’attache aussi à vérifier que l’accompagnement socio-professionnel des salariés en insertion est suffisamment robuste et que la structure n’est pas dans une impasse financière. Il joue également le rôle d’intermédiaire entre les experts et l’association dont il est l’unique interlocuteur.
« Les projets sont toujours intéressants, jamais artificiels. L’humain y est toujours pris en compte. C’est passionnant à instruire. Ca permet de voir toutes les énergies que ces projets fédèrent : les bénéficiaires, les bénévoles, les dirigeants des structures. D’autant qu’ils comportent tous une dimension environnementale, malgré les moyens contraints des structures ».
Pour Vincent Hervault, échanger avec le porteur du projet est important. Il fait donc avec lui un entretien de bouclage d’instruction pour éclaircir les ultimes points. « Ca permet de ne pas faire d’erreur dans l’instruction. Et puis, ça ajoute de l’humain, plutôt que de s’en tenir au dossier. Ensuite, je présente mon analyse lors du comité d’engagement qui décidera d’accorder ou non l’aide financière sollicitée ».